La recrudescence des événements climatiques extrêmes, avec une augmentation de 15% des catastrophes naturelles au cours des dix dernières années, a mis en évidence la vulnérabilité des foyers face à ces aléas. De nombreuses personnes s'interrogent légitimement sur la capacité de leur assurance habitation à les protéger efficacement en cas de sinistre majeur. Comprendre les tenants et les aboutissants de son contrat d'assurance est crucial pour éviter les mauvaises surprises et s'assurer d'une indemnisation adéquate en cas de besoin.
Nous explorerons ensemble les aspects essentiels à connaître : les garanties offertes, les exclusions potentielles, le rôle des franchises, les procédures à suivre en cas de sinistre et les mesures de prévention à mettre en œuvre pour minimiser les risques. L'objectif est de vous permettre de prendre des décisions éclairées et de protéger efficacement votre logement et vos biens.
Comprendre les catastrophes naturelles couvertes par l'assurance habitation
Pour évaluer correctement la couverture de votre assurance habitation en cas de catastrophe naturelle, il est indispensable de connaître le cadre légal qui régit cette protection spécifique et les types d'événements qui sont généralement pris en charge par les assureurs. La fameuse loi "Cat Nat" joue un rôle prépondérant dans ce dispositif.
La loi "cat nat" : le fondement de la couverture en cas de catastrophe naturelle
La loi n° 82-600 du 13 juillet 1982, communément appelée "loi Cat Nat", représente un dispositif exceptionnel mis en place pour indemniser les victimes de catastrophes naturelles reconnues officiellement par l'État. Elle s'appuie sur le principe fondamental de la mutualisation des risques, permettant ainsi de répartir équitablement les charges financières entre tous les assurés du pays. Le déclenchement de cette garantie spécifique est impérativement conditionné à la publication d'un arrêté interministériel au Journal Officiel, acte officiel qui reconnaît l'état de catastrophe naturelle dans la ou les communes concernées par l'événement.
Cette reconnaissance officielle est basée sur des critères précis et rigoureux, notamment l'intensité anormale de l'agent naturel en cause (inondation, sécheresse, séisme, etc.), le nombre significatif de sinistrés affectés par l'événement, et l'ampleur globale des dommages matériels causés. En l'absence de cet arrêté interministériel, l'assureur n'est pas tenu d'indemniser les sinistres au titre de la garantie catastrophes naturelles. Il est donc primordial pour tout propriétaire ou locataire de se tenir informé des décisions prises par les autorités compétentes en cas d'événement climatique majeur ou de phénomène naturel exceptionnel.
Depuis sa création, le dispositif "Cat Nat" a permis d'indemniser plus de 5,5 millions de sinistrés en France. Les inondations représentent la part la plus importante des événements reconnus comme catastrophes naturelles, avec environ 42 % des cas, suivies de près par les tempêtes (28 %) et les mouvements de terrain (15 %). Il est donc absolument crucial de bien comprendre les modalités d'application de cette loi pour pouvoir bénéficier d'une couverture adéquate et d'une indemnisation juste en cas de sinistre.
Les différents types de catastrophes naturelles habituellement couverts par l'assurance habitation
La garantie légale "Cat Nat" offre une couverture étendue pour une grande variété de catastrophes naturelles, sous réserve, bien entendu, de la reconnaissance officielle de l'état de catastrophe naturelle par les autorités compétentes. Parmi les événements les plus fréquemment couverts par les contrats d'assurance habitation, on peut citer :
- **Inondations :** Crues soudaines de rivières, débordements importants de cours d'eau, phénomènes de ruissellements urbains majeurs.
- **Séismes :** Tremblements de terre d'une magnitude significative, pouvant causer des dommages importants aux bâtiments.
- **Glissements et effondrements de terrain :** Mouvements de masse importants affectant la stabilité des sols et des constructions.
- **Avalanches :** Coulées de neige massives emportant tout sur leur passage.
- **Tempêtes :** Vents violents dépassant les seuils définis par les contrats, grêle d'une intensité exceptionnelle causant des dégâts aux toitures et aux façades.
Il est cependant essentiel de consulter attentivement les conditions générales et les conditions particulières de votre contrat d'assurance habitation afin de prendre connaissance des éventuelles exclusions spécifiques et des limitations de garantie qui pourraient s'appliquer à votre situation. En effet, certains événements, bien que liés à des phénomènes naturels, peuvent ne pas être couverts au titre de la garantie "Cat Nat" en raison de clauses particulières stipulées dans votre contrat.
Par exemple, si les dommages constatés sont consécutifs à un défaut d'entretien manifeste de votre logement, comme des gouttières volontairement bouchées ayant entraîné un dégât des eaux important lors d'une forte pluie, l'assureur peut légitimement refuser de prendre en charge les réparations nécessaires. Il est donc crucial de veiller à l'entretien régulier de votre habitation et de ses équipements afin d'éviter ce type de situation qui pourrait compromettre votre droit à indemnisation.
Les catastrophes naturelles souvent exclues des contrats d'assurance (et comment se protéger malgré tout)
Même si la loi "Cat Nat" offre une protection relativement large, il est important de souligner que certaines catastrophes naturelles sont fréquemment exclues des garanties de base proposées par les contrats d'assurance habitation classiques. Il est donc essentiel d'être pleinement conscient de ces exclusions potentielles et de rechercher des solutions alternatives pour se protéger efficacement contre ces risques spécifiques.
La sécheresse et le phénomène de retrait-gonflement des argiles (RGA) sont, par exemple, très souvent exclus des contrats d'assurance habitation standard. Ce phénomène, qui touche de nombreuses régions en France, se caractérise par des mouvements de terrain importants causés par les variations saisonnières du taux d'humidité dans les sols argileux. Ces mouvements de terrain peuvent entraîner l'apparition de fissures sur les murs des habitations, voire des dommages structurels importants.
- **Sécheresse et RGA (Retrait-Gonflement des Argiles) :** Généralement exclus, ils nécessitent la souscription d'une assurance spécifique ou la mise en place de mesures de prévention coûteuses. La facture moyenne pour les réparations liées au RGA s'élève à 15 000 euros.
- **Phénomènes côtiers :** L'érosion du littoral et la submersion marine peuvent être exclus dans certaines zones géographiques particulièrement exposées à ces risques.
- **Dommages résultant d'une négligence :** Un défaut d'entretien avéré, le non-respect des règles de construction en vigueur ou des aménagements non conformes peuvent entraîner l'exclusion pure et simple de la garantie.
Pour se prémunir efficacement contre ces risques spécifiques, il est possible de souscrire des assurances complémentaires adaptées, telles que la garantie "dommage ouvrage" pour les constructions récentes (moins de 10 ans) ou une assurance spécifique couvrant le risque de RGA. Par ailleurs, la mise en œuvre de mesures de prévention adaptées, telles que le renforcement des fondations de la maison, l'installation de dispositifs de drainage performants autour de la construction ou la plantation d'essences d'arbres spécifiques contribuent significativement à réduire les risques de dommages et à protéger votre habitation.
Il est également important de noter que dans certaines zones côtières particulièrement vulnérables à l'érosion et à la submersion marine, les compagnies d'assurance peuvent appliquer des exclusions spécifiques concernant les dommages directement causés par ces phénomènes. Il est donc fortement recommandé de se renseigner auprès de sa compagnie d'assurance afin de connaître les risques spécifiques liés à votre zone géographique et les garanties adaptées à votre situation.
Décrypter les garanties et les indemnisations proposées par l'assurance habitation
Une fois que vous avez clairement identifié les types de catastrophes naturelles couverts par votre contrat d'assurance habitation, il devient essentiel de comprendre en détail quelles sont les garanties incluses dans votre contrat et comment sont calculées les indemnisations en cas de sinistre. Une bonne connaissance de ces aspects fondamentaux vous permettra d'évaluer l'adéquation de votre couverture d'assurance et de vous assurer d'une indemnisation juste et équitable en cas de besoin.
Les garanties essentielles : que couvrent-elles concrètement ?
Les contrats d'assurance habitation proposent généralement un ensemble de garanties de base qui couvrent les dommages matériels directs et les frais consécutifs à une catastrophe naturelle reconnue. Parmi les garanties essentielles que l'on retrouve fréquemment, on peut citer :
- **Dommages aux biens assurés :** Prise en charge financière des réparations ou du remplacement des biens endommagés ou détruits par la catastrophe naturelle (bâtiment principal, dépendances, mobilier, appareils électroménagers, effets personnels, etc.).
- **Frais de relogement temporaire :** Remboursement des frais d'hébergement (hôtel, location d'un appartement meublé, etc.) si votre logement est rendu inhabitable à la suite d'une catastrophe naturelle. Cette garantie est généralement limitée dans le temps (quelques mois).
- **Indemnisation pour perte d'usage :** Versement d'une indemnité forfaitaire pour compenser la privation de jouissance de votre logement pendant la période nécessaire à sa réparation ou à sa reconstruction.
- **Dommages causés aux jardins et aux espaces extérieurs :** Couverture des dommages subis par les arbres, les plantations, les clôtures, les portails, les allées, les terrasses, etc. (cette garantie est souvent assortie d'un plafond d'indemnisation).
Il est important de souligner que les plafonds d'indemnisation peuvent varier considérablement d'un contrat d'assurance à l'autre. Par exemple, la garantie "dommages aux jardins et espaces extérieurs" est souvent limitée à un certain montant (par exemple, 5 000 euros), ce qui peut s'avérer insuffisant si vous possédez des arbres de grande valeur ou des aménagements paysagers coûteux.
De plus, il est essentiel de vérifier attentivement si votre contrat d'assurance couvre spécifiquement le coût de la démolition éventuelle et de la reconstruction intégrale de votre logement en cas de dommages importants rendant la structure totalement irréparable. Cette garantie peut s'avérer cruciale si votre habitation est située dans une zone à risque élevé (zone inondable, zone sismique, etc.) et que les dommages causés par une catastrophe naturelle sont d'une ampleur considérable.
Les garanties optionnelles : vers une couverture d'assurance plus complète et personnalisée ?
En complément des garanties de base, la plupart des assureurs proposent une large gamme de garanties optionnelles qui permettent de renforcer significativement votre couverture d'assurance en cas de catastrophe naturelle. Ces garanties complémentaires peuvent s'avérer particulièrement intéressantes si vous possédez des biens de valeur (objets d'art, bijoux, collections, etc.) ou si vous souhaitez bénéficier d'une protection plus étendue et adaptée à votre situation personnelle.
- **Assurance spécifique pour les objets de valeur :** Couverture sur mesure pour les bijoux, les œuvres d'art, les collections rares et autres objets de valeur, avec une expertise préalable pour déterminer leur valeur exacte et un plafond d'indemnisation plus élevé que celui des garanties de base.
- **Garantie responsabilité civile étendue :** Prise en charge des dommages matériels ou corporels que vous pourriez involontairement causer à des tiers à la suite d'une catastrophe naturelle (par exemple, si une tuile de votre toit s'envole et blesse un passant).
- **Protection juridique renforcée :** Prise en charge des frais de justice (honoraires d'avocat, frais d'expertise, etc.) en cas de litige avec votre assureur concernant l'indemnisation de votre sinistre.
- **Indemnisation des pertes d'exploitation (pour les professionnels) :** Garantie spécifiquement destinée aux professionnels et aux entreprises, qui couvre les pertes de chiffre d'affaires et les frais supplémentaires engagés à la suite d'une catastrophe naturelle ayant affecté leur activité (fermeture temporaire des locaux, perte de matériel, etc.).
Il est donc primordial d'évaluer attentivement vos besoins spécifiques et de choisir les garanties optionnelles qui correspondent le mieux à votre situation personnelle, à la valeur de vos biens et à votre niveau de tolérance au risque. N'hésitez pas à solliciter les conseils de votre assureur afin de déterminer les options les plus pertinentes et les plus avantageuses pour vous.
Par exemple, si vous exercez une activité professionnelle à votre domicile, la souscription d'une garantie "indemnisation des pertes d'exploitation" peut s'avérer indispensable pour vous permettre de maintenir votre niveau de revenu habituel pendant la période de réparation de votre logement et de reprise de votre activité professionnelle.
Le calcul des indemnisations : comment ça marche concrètement ?
Le montant exact de l'indemnisation que vous percevrez en cas de sinistre dépendra de plusieurs facteurs, notamment de la valeur des biens endommagés ou détruits, des conditions générales et particulières de votre contrat d'assurance, et des règles d'indemnisation spécifiques applicables aux catastrophes naturelles. Il est donc crucial de comprendre comment sont calculées les indemnisations et quels sont les éléments pris en compte par votre assureur pour déterminer le montant de l'indemnisation à laquelle vous avez droit.
La majorité des contrats d'assurance habitation proposent deux types principaux d'indemnisation :
- **Indemnisation en valeur à neuf :** Remboursement du bien endommagé ou détruit sur la base de sa valeur de remplacement par un bien neuf équivalent, sans aucune déduction pour vétusté. Cette option est généralement plus avantageuse pour l'assuré, mais elle peut être soumise à certaines conditions, comme l'obligation de racheter un bien de remplacement dans un délai déterminé (par exemple, 6 mois).
- **Indemnisation en valeur d'usage (ou valeur de remplacement déduction faite de la vétusté) :** Déduction d'un coefficient de vétusté (calculé en fonction de l'âge et de l'état du bien) pour déterminer le montant de l'indemnisation. Cette option est moins avantageuse pour l'assuré, car elle ne permet pas de remplacer le bien endommagé par un bien neuf sans apport financier complémentaire.
Le processus d'expertise joue un rôle essentiel dans le calcul du montant des indemnisations. Votre assureur mandate un expert en assurances indépendant pour évaluer l'étendue des dommages causés par la catastrophe naturelle et déterminer le coût estimatif des réparations ou du remplacement des biens endommagés. Il est important de coopérer pleinement avec l'expert et de lui fournir tous les documents et informations nécessaires (factures d'achat, photos des biens endommagés, devis de réparation, etc.) afin de faciliter son travail d'évaluation.
Si vous contestez les conclusions de l'expertise de l'assureur, vous avez parfaitement le droit de demander une contre-expertise à vos propres frais. Il est également crucial de conserver précieusement toutes les preuves de la valeur de vos biens (factures d'achat, photos datées, estimations réalisées par des professionnels, etc.) afin de faciliter et d'accélérer le processus d'indemnisation.
Franchises, délais à respecter et procédures à suivre : ce qu'il faut absolument savoir
En cas de survenance d'une catastrophe naturelle, il est absolument essentiel de connaître les aspects pratiques de l'assurance habitation, notamment les franchises applicables, les délais impératifs à respecter pour déclarer le sinistre et effectuer les démarches nécessaires auprès de votre assureur, et les procédures à suivre étape par étape pour constituer un dossier complet et obtenir une indemnisation rapide et équitable. Une bonne compréhension de ces éléments clés vous permettra d'optimiser le montant de votre indemnisation et d'éviter d'éventuelles complications ou retards dans le traitement de votre dossier.
Les franchises : la part des dommages qui reste à votre charge
La franchise représente la somme d'argent qui reste à votre charge en cas de sinistre. Elle est systématiquement déduite du montant total de l'indemnisation versée par votre assureur. Il est donc primordial de tenir compte attentivement du montant de la franchise lors du choix de votre contrat d'assurance habitation.
En règle générale, plus le montant de la franchise est élevé, plus la prime d'assurance (c'est-à-dire le montant que vous payez chaque année ou chaque mois pour être assuré) est basse, et inversement. Il est donc nécessaire de trouver un juste équilibre entre le coût de l'assurance et le niveau de la franchise, en fonction de votre budget, de votre niveau de tolérance au risque et de votre capacité à assumer financièrement une franchise élevée en cas de sinistre.
En matière de catastrophes naturelles, il existe une franchise légale "Cat Nat", dont le montant est fixé par la loi et indexé annuellement sur l'inflation. Cette franchise légale s'applique obligatoirement à tous les contrats d'assurance habitation et est systématiquement déduite de l'indemnisation versée par l'assureur en cas de sinistre reconnu comme catastrophe naturelle.
A titre d'exemple concret, la franchise légale "Cat Nat" pour les habitations individuelles est actuellement fixée à 380 euros. Cela signifie que, en cas de sinistre reconnu comme catastrophe naturelle, vous devrez obligatoirement payer les 380 premiers euros de dommages, et votre assureur prendra en charge le reste des frais, dans la limite des garanties prévues par votre contrat.
Les délais à respecter impérativement : ne laissez pas passer votre chance !
En cas de survenance d'une catastrophe naturelle, il est impératif de respecter scrupuleusement les délais fixés par la loi et par votre contrat d'assurance pour déclarer le sinistre à votre assureur et effectuer toutes les démarches nécessaires à l'instruction de votre dossier. Le non-respect de ces délais impératifs peut entraîner la perte pure et simple de votre droit à indemnisation, même si les dommages subis sont importants et que vous êtes en droit de bénéficier d'une couverture d'assurance.
- **Délai maximal pour la déclaration du sinistre :** Vous disposez généralement d'un délai de 10 jours ouvrés (hors samedis, dimanches et jours fériés) à compter de la date de publication de l'arrêté de catastrophe naturelle au Journal Officiel pour déclarer le sinistre à votre assureur.
- **Délai maximal pour le versement des indemnités :** L'assureur dispose d'un délai légal (qui varie généralement entre 1 et 3 mois) pour vous verser les indemnités auxquelles vous avez droit, à compter de la date de réception de votre dossier complet et de l'accord amiable sur le montant de l'indemnisation.
Il est donc crucial de vous tenir informé en temps réel de la publication des arrêtés de catastrophe naturelle au Journal Officiel et de déclarer rapidement le sinistre à votre assureur dès que vous en avez connaissance. N'hésitez pas à contacter votre assureur par téléphone ou par courrier électronique pour connaître les délais spécifiques applicables à votre situation et les documents à fournir pour constituer votre dossier de sinistre.
Le non-respect du délai de déclaration de sinistre peut entraîner une réduction significative du montant de l'indemnisation, voire un refus total de prise en charge des dommages par votre assureur. Il est donc primordial d'agir rapidement et de respecter scrupuleusement les échéances fixées par la loi et par votre contrat d'assurance.
La procédure de déclaration d'un sinistre : les étapes à suivre pas à pas
La procédure de déclaration d'un sinistre consécutif à une catastrophe naturelle est relativement simple et standardisée, mais il est important de suivre rigoureusement les étapes suivantes afin de constituer un dossier complet et de faciliter le processus d'indemnisation :
- **Informer rapidement votre assureur :** Contactez votre assureur par téléphone, par courrier recommandé avec accusé de réception ou directement en ligne via l'espace client de votre compagnie d'assurance pour déclarer le sinistre et obtenir des informations précises sur les démarches à suivre et les documents à fournir.
- **Décrire précisément les dommages :** Établissez une liste détaillée et exhaustive de tous les biens endommagés ou détruits par la catastrophe naturelle, en précisant leur nature, leur quantité, leur état et leur valeur estimée (si possible, joignez des photos ou des vidéos des dommages).
- **Fournir des photos et des justificatifs :** Prenez des photos des dommages causés par la catastrophe naturelle (intérieur et extérieur de votre logement) et rassemblez tous les documents justificatifs en votre possession (factures d'achat, bons de garantie, contrats d'assurance, expertises antérieures, etc.).
- **Conserver une copie de tous les documents :** Gardez précieusement une copie de tous les documents que vous envoyez à votre assureur, ainsi que les références de vos échanges (numéro de dossier, nom de votre interlocuteur, dates et heures des appels téléphoniques, etc.).
Si votre assureur tarde à vous répondre ou refuse de vous indemniser alors que vous estimez être en droit de bénéficier d'une couverture d'assurance, vous avez la possibilité de recourir à un médiateur en assurances ou de saisir les tribunaux compétents. N'hésitez pas à vous faire accompagner par un professionnel du droit (avocat spécialisé en droit des assurances, association de consommateurs agréée) pour vous conseiller et défendre vos droits.
Il est également recommandé de signaler rapidement le sinistre à votre mairie, qui pourra vous informer sur les éventuelles aides financières et les dispositifs de soutien mis en place par les pouvoirs publics au niveau local pour les victimes de catastrophes naturelles.
Prévention et protection : les meilleures stratégies pour minimiser les risques
Au-delà de la souscription d'une assurance habitation adaptée, il est crucial de mettre en œuvre des mesures de prévention efficaces pour minimiser les risques de dommages liés aux catastrophes naturelles et protéger au mieux votre logement et vos biens. Une bonne connaissance des risques spécifiques auxquels vous êtes exposé et une attitude proactive en matière de prévention peuvent vous permettre de réduire significativement l'impact potentiel d'une catastrophe naturelle sur votre vie.
Les mesures de prévention à mettre en œuvre : agir en amont pour limiter les dégâts
Les mesures de prévention à mettre en place concrètement dépendent évidemment du type de catastrophes naturelles auxquelles vous êtes le plus susceptible d'être exposé en fonction de votre lieu d'habitation. Voici quelques exemples de mesures à adopter :
- **En cas de risque d'inondation :** Aménagez un système de drainage efficace autour de votre maison, surélevez les installations électriques et les appareils sensibles, installez des batardeaux amovibles aux portes et fenêtres pour limiter les entrées d'eau, prévoyez unPlan Familial de Mise en Sureté (PFMS).
- **En cas de risque sismique :** Renforcez les fondations de votre maison, fixez solidement les meubles lourds aux murs, apprenez les consignes de sécurité de base en cas de tremblement de terre (se mettre à l'abri sous une table solide, s'éloigner des fenêtres, etc.).
- **En cas de risque de tempête :** Elaguez régulièrement les arbres situés à proximité de votre habitation, fixez solidement les volets et les stores, consolidez la toiture et les cheminées, vérifiez l'état des gouttières et des descentes pluviales.
L'entretien régulier de votre logement et de ses équipements est également essentiel pour prévenir les dommages. Vérifiez l'état de votre toiture, de vos gouttières et de vos canalisations, et effectuez rapidement les réparations nécessaires pour éviter les infiltrations d'eau et les autres problèmes qui pourraient aggraver les conséquences d'une catastrophe naturelle.
Il est par ailleurs vivement conseillé de souscrire une assurance habitation parfaitement adaptée aux risques spécifiques de votre zone géographique. Renseignez-vous auprès de votre assureur sur les garanties spécifiques proposées pour les catastrophes naturelles les plus fréquentes dans votre région (inondations, sécheresses, tempêtes, etc.).
Connaître les risques de sa zone d'habitation : une information essentielle à ne pas négliger
Pour vous protéger efficacement contre les catastrophes naturelles, il est indispensable de connaître précisément les risques spécifiques de votre zone d'habitation. Les pouvoirs publics mettent à votre disposition une multitude d'outils et d'informations pour vous aider à vous informer et à vous préparer.
Vous pouvez notamment consulter les cartes de risques naturels (CRN), les plans de prévention des risques naturels (PPRN) et les sites internet des préfectures et des mairies pour connaître les zones à risque de votre commune. Ces documents officiels vous informeront sur les types de catastrophes naturelles les plus fréquentes dans votre région, sur l'intensité potentielle de ces événements et sur les mesures de prévention à adopter pour vous protéger.
L'article L. 125-5 du code de l'environnement français oblige les vendeurs et les bailleurs à informer les futurs acheteurs et locataires des risques naturels et technologiques majeurs auxquels est exposé le bien immobilier concerné. Cette information doit être mentionnée de manière explicite dans l'acte de vente ou dans le contrat de location.
Il est donc essentiel de prendre en compte ces risques lors de l'achat ou de la location d'un logement, et de privilégier si possible un bien immobilier situé dans une zone moins exposée aux catastrophes naturelles. Investir dans un système d'alerte précoce peut également s'avérer judicieux.
Le kit d'urgence : un outil indispensable pour faire face à une situation de crise
En cas de survenance d'une catastrophe naturelle, il est primordial d'être préparé et d'avoir à portée de main un kit d'urgence contenant les éléments essentiels pour faire face aux premières heures ou aux premiers jours de la crise, avant l'arrivée des secours.
Votre kit d'urgence doit impérativement contenir les éléments suivants :
- Une réserve d'eau potable (au moins 3 litres par personne et par jour pendant au moins 3 jours).
- Une provision de nourriture non périssable (conserves, aliments lyophilisés, barres énergétiques, etc.).
- Une trousse de premiers secours complète contenant les médicaments essentiels et le matériel de soin de base.
- Une radio à piles ou à manivelle pour vous informer en temps réel des consignes de sécurité et de l'évolution de la situation.
- Une lampe torche et des piles de rechange.
- Un sifflet pour signaler votre présence en cas de besoin.
- Une copie de vos documents importants (carte d'identité, contrat d'assurance,ordonnance medicale, etc.).
- Une somme d'argent liquide en petites coupures.
Il est également fortement recommandé de préparer un plan familial d'évacuation et de vous assurer que tous les membres de votre famille connaissent parfaitement les consignes de sécurité à respecter en cas de catastrophe naturelle et l'emplacement du point de rassemblement prévu.
De plus, il est important de noter que 70% des Français ne sont pas préparés aux catastrophes naturelles.